Les affaires canadiennes se portent bien
Un nouveau rapport de PwC révèle que le nombre de transactions au Canada est étonnamment élevé alors que la confusion règne sur les marchés financiers et que la crise financière mondiale se fait sentir, en particulier aux États-Unis et en Europe. Au second trimestre :
· 836 opérations de fusions et acquisitions ont été annoncées au Canada, pour une valeur de près de 57 milliards de dollars US – la valeur trimestrielle la plus élevée au Canada depuis la crise du crédit.
· Le volume des transactions canadiennes a enregistré une hausse de 6 % par rapport au premier trimestre de 2011, et leur valeur affiche une hausse de 14 %. De plus, le volume a augmenté de 10 % et la valeur de 64 % comparativement au deuxième trimestre de 2010.
· Alors que les multiples de la dette des acquisitions par emprunt en Amérique du Nord ont atteint un niveau record (5,4 x) pour la période d’après la crise au cours du deuxième trimestre, les mégatransactions (transactions de plus d’un milliard de dollars) sont de retour au Canada. En 2011, 16 mégatransactions d’une valeur de 45 milliards de dollars ont été conclues, soit une hausse du volume de 33 %, et de la valeur de 70 % par rapport à 2010.
· Le marché intermédiaire canadien (100 millions de dollars US – 1 milliard de dollars US) n’avait jamais été aussi dynamique depuis la fin de la crise. 71 transactions, d’une valeur de 23 milliards de dollars US, ont été annoncées ce trimestre.
Les activités de fusions et d’acquisitions au Canada sont marquées par l’immobilier
Les activités de fusions et d’acquisitions dans le secteur immobilier se sont enchaînées au deuxième trimestre de 2011, avec 90 transactions immobilières d’une valeur de 9,7 milliards de dollars US, chacune mettant en jeu au moins une entité canadienne. Ce trimestre, les transactions ont été réalisées principalement dans les pays développés d’Europe, au Canada et en Australie – contrairement au trimestre dernier qui a été plus positif pour les marchés émergents.
Parmi les transactions les plus importantes, notons l’acquisition annoncée par Dundee REIT d’un portefeuille de 295 biens à usage commercial en Allemagne, d’une valeur de 1,09 milliard de dollars US, ainsi que l’acquisition annoncée par Primaris Retail REIT d’un portefeuille de cinq centres commerciaux au Canada, d’une valeur de 584 milliards de dollars US.
Au cours de la dernière décennie, la valeur totale annuelle des transactions immobilières a augmenté de 1,119 %. En 2000, la valeur des transactions immobilières auxquelles participait une entité canadienne ne s’élevait qu’à 1,7 milliard de dollars US, tandis qu’en 2010 la valeur de ces transactions se chiffrait à 21,6 milliards de dollars US. Cette année, les investisseurs montrent un appétit féroce pour le rendement, la valeur des transactions avoisinant déjà les 15 milliards de dollars US.
Perspectives – Encore plus de transactions annulées, et un virage à l’ouest
« Dans l’ensemble, cette année a été excellente pour le marché canadien des transactions. Néanmoins, il est intéressant de noter que plusieurs des transactions annoncées au cours du deuxième trimestre sont attribuées à l’optimisme du marché l’année dernière », indique Nicolas Marcoux, leader au sein du groupe Transactions de PwC Montréal. « Compte tenu de l’instabilité récente, les activités de fusions et acquisitions devraient effectivement ralentir, mais le Canada s’en sortira mieux que de nombreux autres pays développés. »
Selon les principales prévisions, l’écart par rapport aux attentes relatives à la valeur devrait se creuser davantage, ce qui diminuerait le nombre de transactions à court terme. « Compte tenu de la fragilité de la reprise, les acheteurs seront probablement peu enclins à conclure des transactions dont le prix repose sur le BAIIA prévu en 2012. À l’inverse, de nombreux vendeurs ne seront certainement pas disposés à s’engager dans des transactions qui s’éloignent des perspectives optimistes » ajoute M. Marcoux.
Selon PwC, les provinces de l’Ouest canadien devraient être plus résistantes et obtenir de meilleurs résultats que les marchés des transactions de certains pays comme les États-Unis ou le Royaume-Uni. La richesse créée grâce à la « financialisation » des marchandises devrait stimuler la croissance des secteurs canadiens de la consommation et de l’énergie.
Récemment, PwC a aussi élaboré une nouvelle structure qui tire profit d’une exception particulière prévue dans la législation fiscale des fiducies de revenu et des EIPD. Grâce à la « fiducie de placement d’actifs étrangers », les fiducies de revenu restent une option viable pour les actifs étrangers générant des revenus qui reviennent au Canada. PwC a déjà conseillé deux sociétés sur l’utilisation de cette structure qui devrait intéresser les sociétés de capital-investissement ainsi que les entreprises qui souhaitent tirer profit d’une partie ou de la totalité de leurs actifs étrangers.
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