Les douaniers canadiens votent à 96 % pour la grève

Dès le début juin, les camions en provenance des États-Unis pourraient avoir du mal à entrer au Canada, faute de douaniers en nombre suffisant pour les accueillir.

En effet, les 9 000 membres du syndicat qui représentent les travailleurs de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) ont voté, dans une proportion de 96 %, pour se doter d’un mandat de grève à être mis en œuvre au moment jugé opportun.

Le vote des membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) s’est tenu du 10 avril au 23 mai et les résultats en ont été rendus publics plus tôt aujourd’hui. Ils sont sans contrat de travail depuis deux ans.

« La grève, c’est toujours le dernier recours, mais nos membres ont montré sans détour qu’ils sont prêts à faire le nécessaire pour obtenir une entente juste et équitable », a déclaré Chris Aylward, président national de l’AFPC.

Le syndicat ajoute que le Conseil du Trésor et l’ASFC ont « tout intérêt » à répondre à ses revendications s’ils ne veulent pas revivre le cauchemar de 2021, alors que des moyens de pression avaient pratiquement stoppé le trafic commercial transfrontalier.

« Les enjeux de la présente ronde de négociations sont la parité salariale avec les autres organismes d’application de la loi, des modalités flexibles de télétravail, un régime de retraite équitable et de meilleures protections par rapport aux mesures disciplinaires, aux changements technologiques et aux heures de travail », dit le syndicat par voie de communiqué.

La dernière rencontre des deux parties a eu lieu le 22 avril devant la commission de l’intérêt public (CIP). Le rapport de la commission devrait être publié avant les séances de médiation, censées commencer le 3 juin, qui viseront à dénouer l’impasse. Une fois le rapport publié, dit le syndicat, l’AFPC-SDI se trouvera en position de grève légale.

« Les chances d’éviter la grève diminuent de jour en jour », ajoute le représentant syndical.