Pris par surprise
L’acquisition de Normandin Transit par TFI International (anciennement TransForce) a causé une grande surprise dans l’industrie. C’est n’est pourtant pas la première fois qu’Alain Bédard met la main sur une entreprise de camionnage québécoise, la croissance par acquisitions étant ce qui caractérise son modèle d’affaires.
Pourquoi cette surprise? Votre analyse vaut sûrement la mienne, mais cela vient possiblement du fait qu’absolument aucune information ou rumeur n’a coulé durant les négociations. Quand la vice-présidente Danielle Normandin a pris mon appel hier, la première chose que je lui ai dite, c’est justement que l’annonce de l’acquisition était une surprise totale pour tout le monde.
Je connais Danielle Normandin depuis une bonne douzaine d’années. C’est une personne que j’apprécie énormément, car elle a toujours été disponible pour moi et très transparente quand je lui demandais son avis sur des sujets concernant l’industrie. C’est une personne passionnée du transport évidemment, mais surtout passionnée des gens, comme l’est sans doute aussi André son frère, président, avec qui je n’ai malheureusement pas eu la chance de communiquer aussi souvent.
Cette passion des gens, cette approche extrêmement familiale et attentionnée, les deux dirigeants, André et Danielle Normandin, les ont clairement transmises dans leur entreprise. Je répète souvent que je n’ai jamais entendu un employé de Normandin Transit parler en mal de son employeur.
Danielle m’a expliqué, durant notre court entretien, que ce sont des raisons personnelles qui ont motivé la transaction. «L’entreprise ne dépendra plus uniquement de deux personnes», m’a-t-elle confié. «Nous avons amené la compagnie à maturité. Maintenant, il est temps de passer au niveau suivant.»
Les deux dirigeants resteront aux commandes de l’entreprise, comme c’est le cas dans toutes les acquisitions de TFI. Je souhaite à Danielle, à André et à toute l’équipe de Normandin Transit la meilleure des continuités dans leur nouvel environnement.
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Salut François!
Le décès de Me François Rouette a causé lui aussi tout un choc dans l’industrie du camionnage. J’ai connu François à mes tout débuts, il y a plus de 20 ans, alors qu’il était déjà une sommité en matière de droit du transport. Il avait accepté de contribuer à une chronique dans le magazine où je travaillais à l’époque. Limité à 700 mots, il ne pouvait s’empêcher de déborder à 1000, 1 500 mots, peut-être plus. En bon homme de droit, chaque mot avait sa raison d’être bien précise. Il n’était pas question que je m’aventure à raccourcir son texte ou à en modifier une phrase sans préalablement obtenir son imprimatur. François, si tu avais vu la tête que je faisais chaque fois que je recevais ton texte, sur une disquette dans le temps ! Je me souviendrai toujours de la torture que nous nous imposions à faire entrer toute ta prose juridique sur une seule page!