Que réserve l’avenir aux exportations canadiennes?

De meilleures conditions extérieures permettront aux exportations canadiennes de retrouver, dès 2012, les niveaux enregistrés avant la récession, selon les nouvelles prévisions publiées par Exportation et développement Canada (EDC).

Bien que la récession ait rayé près d’un quart des exportations canadiennes, l’économie intérieure a surpris par sa résilience au cours des 18 derniers mois. Les ventes des exportateurs canadiens ont retrouvé une expansion régulière et devraient enregistrer une croissance de 12 % en 2011 et de 7 % en 2012, à la suite des gains de 10,4 % en 2010. EDC prévoit également qu’en 2012, cette hausse sera tirée par les secteurs de la foresterie, de l’automobile et de l’aéronautique, qui jouiront d’une croissance à double chiffre.
« La croissance modeste d’aujourd’hui, qui aide le marché à absorber les excès de la période faste, prépare la reprise durable prévue au premier trimestre de 2012. Contrairement au faux départ de la fin de 2009 et du début de 2010, elle s’appuiera cette fois sur des fondamentaux plus fermes », a indiqué Peter Hall, économiste en chef à EDC.
« L’économie américaine s’avère actuellement une source clé du dynamisme de la reprise. Les chiffres ne traduisent pas la force sous-jacente qui se manifeste. Lorsque les États-Unis se seront débarrassés des excès du cycle précédent, le monde sera prêt pour un nouveau cycle de croissance, et les exportateurs canadiens en bénéficieront dans un certain nombre de secteurs », a-t-il ajouté.
Le meilleur équilibre du marché américain l’aidera à mener l’attaque pour la reprise mondiale de la croissance économique. La faiblesse du billet vert a été une aubaine pour les exportations américaines et, après une période d’épargne, les consommateurs en sont maintenant au point où ils peuvent reprendre un rythme de dépenses plus rapide. Conjuguée à de nouvelles mesures incitatives arrivées au bon moment, la croissance devrait atteindre 3,3 % cette année et 3,1 % en 2012.
Selon EDC, au début de 2012, l’économie mondiale sera en meilleure position pour faire face au nombre croissant de risques qui menacent encore sa stabilité.
« Cet optimiste doit cependant être tempéré, souligne M. Hall. Bien que nous nous dirigions vers de meilleures conditions, la liste des risques s’allonge. Atteindre une croissance plus stable permettrait de mieux gérer ces risques, mais toute explosion antérieure ralentirait considérablement la reprise. »
Rappelons qu’au premier trimestre, le monde a été frappé par des désastres naturels en Australie, en Nouvelle Zélande et au Japon. Par ailleurs, l’éruption surprise de troubles politiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a fait grimper les cours du pétrole vers des sommets qui pourraient miner la reprise.
Les prévisions font également mention des vives préoccupations que continuent de soulever les pays européens périphériques, ainsi que des craintes posées par les marchés financiers, l’état généralement tendu des finances publiques et la persistance du facteur « crainte » dans l’esprit des acteurs économiques quant à la fragilité perçue du processus de reprise.
Les prévisions d’EDC soulignent aussi la diversification du commerce qui s’accélère au Canada, où l’on s’éloigne continuellement des marchés traditionnels pour aller vers les marchés émergents, qui présentent une croissance plus forte. L’ensemble des marchés émergents devraient connaître une croissance de 6 % cette année et l’an prochain, bien supérieure à celle des marchés développés, et cette tendance devrait, toujours selon EDC, continuer à modifier le profil de l’expansion économique au pays.
Depuis 2000, la croissance des exportations vers les marchés non traditionnels a toujours largement dépassé les autres ventes à l’exportation. De 2001 à 2008, bien que les marchés émergents aient constitué un petit segment, les ventes annuelles y ont augmenté de plus de 12 %, tandis qu’elles ne croissaient que d’un peu plus de 1 % sur les marchés traditionnels. Si la tendance se poursuit, les marchés émergents représenteront 20 % des exportations canadiennes en 2016, et presque 30 % en 2020.
« Au rythme actuel, les exportations destinées aux marchés émergents pourraient transformer les modèles du  commerce canadien au cours de la présente décennie.
« À un rythme légèrement plus rapide, les marchés émergents pourraient en fait représenter 50 % des exportations totales de marchandises en 2025. Selon ce scénario, la croissance des exportations canadiennes pourrait être 3,5 fois supérieure à celle d’aujourd’hui. C’est une nouvelle ère qui s’annonce pour l’expansion de nos exportations », a expliqué M. Hall.
Le dollar canadien devrait selon lui rester légèrement supérieur à la parité cette année, et baisser légèrement en 2012. Ces prévisions sont en partie basées sur l’ensemble des événements qui, avec la hausse des cours des produits de base, ont eu des effets inflationnistes temporaires dans le monde entier.
 
 

Steve Bouchard écrit sur le camionnage depuis près de 30 ans, ce qui en fait de loin le journaliste le plus expérimenté dans le domaine au Québec. Steve est le rédacteur en chef de l’influent magazine Transport Routier, publié par Newcom Média Québec, depuis sa création en 2000. Il est aussi le rédacteur en chef du site web transportroutier.ca et il contribue aux magazines Today’s Trucking et Truck News.

Steve rédige aussi le bulletin électronique de Transport Routier, Les nouveautés du routier, et il participe à l’élaboration des stratégies de communication pour le salon ExpoCam de Montréal, propriété de Newcom.

Steve est détenteur d’un permis de conduire de classe 1 depuis 2004 et il est le seul journaliste de camionnage au Québec à avoir gagné des prix Kenneth R. Wilson de la Presse spécialisée du Canada, l’or et l’argent deux fois chacun.

Steve a occupé la présidence et la présidence du Conseil du Club des professionnels du transport du Québec et il représente les médias au comité des fournisseurs de l’Association du camionnage du Québec. En 2011, il a reçu le prestigieux prix «Amélioration de l’image de l’industrie» remis par l’Association du camionnage du Québec.

Have your say

We won't publish or share your data

*