Baisse de l’immigration : attention de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, prévient la FCCQ

Plusieurs gouvernements provinciaux estiment que le poids de la forte immigration des dernières années exacerbe la crise du logement et exerce une pression indue sur les services publics. Ottawa a entendu leurs récriminations et compte ajuster le tir à la baisse.

« Ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain », résume assez bien la position défendue par la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) dans un mémoire présenté à Marc Miller, ministre fédéral de l’Immigration.

Femme noire et homme roux dans une cour d’entreprise de camionnage
(Photo : iStock)

L’organisation de gens d’affaires dit vouloir rappeler l’importance de l’immigration pour le développement socio-économique du Canada et demande une meilleure concertation des différentes parties prenantes concernant l’immigration permanente et temporaire.

« Compte tenu de l’impact de ses décisions sur notre économie et sur la vie de nombreux Canadiens, il est essentiel que le gouvernement fédéral fasse preuve de plus de transparence quant aux données sur lesquelles il se base afin de déterminer les seuils d’immigration pour les prochaines années », estime Alexandre Gagnon, vice-président, Travail et Capital humain à la FCCQ, ajoutant qu’il faut dépolitiser le débat.

Selon la FCCQ, le nouvel objectif de faire passer le pourcentage de résidents temporaires de 6,2 % à 5 % d’ici 2027 pourrait entraîner une diminution de plus de 100 000 immigrants temporaires au Québec.

Elle souhaite par ailleurs qu’il y ait moins de confusion entre les différentes catégories d’immigrants – travailleurs étrangers temporaires, étudiants internationaux et demandeurs d’asile – disant que chacune de ces catégories d’immigration répond à des objectifs distincts et doit être évaluée séparément.

« L’impact positif des immigrants économiques sur notre économie a été démontré à de multiples occasions dans notre histoire. Toute diminution substantielle de leur apport amènerait des pénuries de main-d’œuvre plus importantes compromettant la vitalité et la compétitivité de nombreuses industries », conclut M. Gagnon.

Le mémoire déposé par la FCCQ dans le cadre des consultations sur l’immigration peut être consulté en cliquant ici.

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