Débardeurs en lock-out victimes de violence alléguée au port de Québec : la police ouvre une enquête
La tension monte au port de Québec, où les quelque 80 débardeurs sont en lock-out depuis un peu plus d’un an, soit depuis le 15 septembre 2022.
Hier après-midi, une altercation a eu lieu entre un chauffeur de taxi et les travailleurs sur les lignes de piquetage. Selon le syndicat de la fonction publique du Canada (SCFP-FTQ), le chauffeur serait sorti de son véhicule pour agresser l’un des piqueteurs.

En entrevue à Transport Routier, l’agente de communications du Service de police de la ville de Québec (SPVQ), Sandra Dion, confirme que les autorités policières sont intervenues un peu après 14h00 pour une plainte d’agression armée. Dans ce cas, l’arme serait la voiture taxi qui se serait dirigée vers l’une des personnes.
Le SPVQ, ne donne pas plus de détails sur l’identité de l’agresseur allégué, disant qu’il s’agit d’éléments d’enquête, enquête qui suit son cours.
Il appert que le chauffeur de taxi s’était rendu au port pour y prendre des touristes en croisière. Sommé d’attendre les cinq minutes réglementaires avant de franchir les lignes de piquetage, il aurait vu rouge et, ne voulant pas attendre, aurait usé de la force contre un travailleur.
Selon Nina Laflamme, conseillère syndicale, les événements violents à l’encontre des travailleurs en lock-out se seraient multipliés au port de Québec depuis le début du conflit de travail. Elle en conclut que des règles trop souples concernant le franchissement des lignes de piquetage par des travailleurs de remplacement attisent ces tensions.
« Pourquoi les débardeurs de Québec tiennent une ligne de piquetage aussi dure? Parce que chaque jour, des travailleurs de remplacement la franchissent! Une loi anti-briseurs de grève est nécessaire maintenant ! », tonne Mme Laflamme.
Le même syndicat représente les débardeurs du port de Montréal, dont la convention collective vient à échéance le 31 décembre 2023. Le gouvernement du Canada s’est engagé à interdire le recours aux travailleurs de remplacement d’ici la fin de l’année.
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