Le Québec à l’origine de près de 80 % de la croissance de l’emploi en mai
De février à avril, 5,5 millions de travailleurs canadiens ont été touchés par la crise économique liée à la COVID-19. Ce nombre comprend une baisse de l’emploi de 3,0 millions ainsi qu’une augmentation de 2,5 millions des absences du travail associées à la COVID-19.
Toutefois, en mai, l’emploi a progressé de 290 000 (+1,8 %), selon l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistiques Canada, tandis que le nombre de personnes qui ont fait moins de la moitié de leurs heures de travail habituelles a reculé de 292 000 (-8,6 %). Ensemble, ces changements au sein du marché du travail ont compensé 10,6 % des baisses de l’emploi et des absences du travail liées à la COVID-19 observées au cours des deux mois précédents.
C’est au Québec que la croissance est de loin la plus marquée. D’avril à mai, l’emploi au Québec a progressé de 231 000 (+6,5 %) et la proportion de travailleurs qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures de travail habituelles pour des raisons liées à la COVID-19 a diminué de 6,6 points de pourcentage, pour s’établir à 19,3 %. La croissance de l’emploi observée au Québec est la plus forte parmi les provinces et elle représente une reprise d’environ 30 % des baisses cumulatives enregistrées en mars et en avril. Le Québec est à l’origine de près de 80 % de la croissance totale de l’emploi observée en mai au pays.
Appelé à commenter, le PDG de l’Association du camionnage du Québec, Marc Cadieux, a indiqué que «c’est une nouvelle positive qui donne espoir», mais a souligné que «cette reprise ne sera réalisée que quand tous les transporteurs du Québec pourront fonctionner au rythme d’avant la crise». Il rappelle qu’il ne faut pas oublier que «présentement, de nombreux transporteurs ont vu leur chiffre d’affaires diminuer de manière draconienne et que des clients ont dû fermer, ce qui, en retour, a des répercussions sur la main-d’œuvre nécessaire pour opérer. Donc, la nouvelle est bonne, mais il faudrait que cette tendance se poursuive cet été et à l’automne».

La proportion de travailleurs travaillant à un endroit autre que leur domicile a augmenté, passant de 60 % en avril à 65 % en mai. Les hausses d’emploi les plus marquées enregistrées au Québec ont été observées dans la construction (+58 000), dans la fabrication (+56 000) ainsi que dans le commerce de gros et de détail (+54 000), trois secteurs ayant une proportion relativement élevée d’emplois qui peuvent difficilement être exercés à domicile.
L’emploi a progressé de 97 000 (+5,3 %) dans la région métropolitaine de recensement de Montréal.
Le nombre de personnes mises à pied temporairement a reculé au Québec, ce qui a entraîné une baisse de 3,3 points de pourcentage du taux de chômage de la province, lequel s’est établi à 13,7%.
Le gouvernement du Québec a assoupli les restrictions liées aux activités commerciales avant la semaine de référence de l’EPA allant du 10 au 16 mai, plus particulièrement à compter de la mi-avril dans la construction, ainsi qu’à compter du 4 mai dans le commerce de détail et la fabrication à l’extérieur de Montréal.
Have your say
We won't publish or share your data