Les Teamsters votent pour autoriser les grèves au CN et au CPKC

La Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) a annoncé que près de 10 000 travailleurs du CN et de CPKC ont voté pour autoriser la grève dans les deux entreprises. À moins que les parties ne parviennent à s’entendre, un arrêt de travail pourrait survenir dès le 22 mai.

Au CN, les chefs de train, les mécaniciens de locomotive et les agents de triage ont voté à 97,6 % en faveur de la grève, avec un taux de participation de 93,3 %, selon un communiqué de la CFTC.

Les conducteurs, ingénieurs de locomotive et personnel de gare du CPKC ont voté à 99 % pour autoriser la grève, avec un taux de participation de 91,7 %.

Enfin, les contrôleurs du trafic ferroviaire du CPKC ont voté à 95,3 % en faveur de la grève, avec un taux de participation de 96,6 %.

«Après six mois de négociations avec les deux entreprises, nous ne sommes pas plus proches de parvenir à un accord que lorsque nous avons commencé. Les deux compagnies tentent de dépouiller nos conventions collectives des dispositions relatives au repos qui sont essentielles à la sécurité. Nous sommes dans une impasse, les compagnies ne comprenant pas que les Teamsters ne feront jamais de compromis sur la sécurité et ne négocieront jamais au détriment de la vie des Canadiens», explique Paul Boucher, président de la CFTC.

«Un arrêt de travail simultané au CN et au CPKC perturberait les chaînes d’approvisionnement à une échelle que le Canada n’a probablement jamais connue. Je tiens à préciser que provoquer une crise de cette ampleur n’a pas été, et ne sera jamais, notre objectif. En réalité, nous aimerions vraiment éviter un arrêt de travail.  Forts de ces résultats, nous avons l’intention de retourner à la table des négociations, de travailler avec les médiateurs fédéraux et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour parvenir à un accord équitable pour nos membres. Un accord qui ne compromet pas la sécurité et qui ne privilégie pas les profits au détriment des personnes», a ajouté M. Boucher.