Projet de QSL à Beauport : jusqu’à 250 000 conteneurs par an à transporter

La firme logistique QSL, déjà bien établie au Port de Québec, envisage un réaménagement de ses activités portuaires dans le secteur de la baie de Beauport pour y donner une place plus importante à la manutention de conteneurs.

Le projet ne nécessiterait aucun empiètement sur le fleuve, simplement d’optimiser l’utilisation des terrains actuels.

Par communiqué, l’entreprise dit vouloir doter la région de Québec « d’une chaine d’approvisionnement efficace, verte, résiliente et mieux intégrée. »

QSL estime que les éléments économiques fondamentaux derrière l’implantation d’un terminal de conteneurs, tout comme l’intérêt commercial, demeurent, surtout après une pandémie mondiale.

Des intervenants économiques de la région de Québec ont déjà exprimé l’opinion selon laquelle il est insensé que certaines marchandises qui arrivent d’outre-mer se rendent dans les ports de la côte est américaine pour ensuite revenir vers le marché québécois.

Toujours plus de conteneurs

« Actuellement, 80 % du volume des échanges internationaux de marchandises est transporté par voie maritime et la tendance à la conteneurisation risque d’augmenter », déclare le président et chef de la direction de QSL, Robert Bellisle.

Dans un échange de courriels avec Transport Routier, la porte-parole de QSL, Claudine Couture-Trudel, confirme que 200 000 à 250 000 conteneurs par pourraient être manutentionnés au port de Québec si le projet va de l’avant. Des conteneurs entrant et sortant du terminal par train ou par camion.

« La chaîne logistique sera améliorée, alors ceci nous porte à croire que c’est une bonne nouvelle pour l’ensemble des parties prenantes », dit Mme Couture-Trudel lorsqu’on l’invite à commenter les impacts du projet sur l’industrie du camionnage.

Selon QSL, le trafic mondial de conteneurs devrait doubler d’ici 2030 par rapport à 2018.

« Si la conteneurisation était nécessaire il y a 10 ans, elle est aujourd’hui incontournable. Maintenant, il faut façonner un projet exemplaire sur le plan environnemental, irréprochable en matière de gouvernance, complémentaire à ce qui se fait sur le Saint-Laurent et répondant aux principes d’acceptabilité pour les communautés environnantes. QSL pourrait devenir ce partenaire », ajoute M. Bellisle.

Avant de finaliser sa réflexion et de déposer un avis de projet au Port de Québec, QSL demande au gouvernement fédéral de répondre favorablement à sa demande de novembre 2023 visant à élargir l’opération douanière au Port de Québec. Si cette condition est rencontrée, QSL pourra alors finaliser un plan d’affaires détaillé qu’elle soumettra aux gouvernements supérieurs.

Chose certaine, QSL peut compter sur l’appui des autorités portuaires.

« Nous sommes d’avis qu’un projet de marchandises conteneurisées pourrait non seulement répondre aux défis économiques de Québec et du Québec, mais également respecter les principes fondamentaux de notre Vision 2035, qui accorde une place prépondérante au respect de l’environnement et de la communauté », indique Mario Girard, président-directeur général du Port de Québec.

La tendance vers la conteneurisation se fait également sentir dans la métropole, alors que le Port de Montréal prépare une vaste expansion à Contrecoeur pour accueillir encore plus de conteneurs qu’il en manutentionne déjà.