Reléguer le cannabis au même rang que le Tylenol codéine pour les camionneurs serait un danger de sécurité routière, dénonce l’ATA

Rappelant que l’alcool et le cannabis sont les deux substances qui causent le plus de blessures sérieuses et de décès liés à la conduite avec facultés affaiblies, l’American Trucking Associations (ATA) s’oppose fermement au projet de reclassification de cette dernière substance.

En ce moment, la marijuana est classée par la Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis comme une drogue de catégorie 1, au même titre que l’héroïne ou le LSD.

Le gouvernement américain envisage de reclassifier la marijuana en la faisant passer à la catégorie 3, qui, toujours selon la DEA, comprend des médicaments comme le Tylenol additionné de codéine et certains stéroïdes.

Au Québec, le Tylenol additionné de 8 mg de codéine est en vente libre, sans ordonnance.

L’ATA se dit « alarmée » par la possibilité que cette reclassification puisse empêcher certaines industries de faire le dépistage de consommation de marijuana chez des travailleurs qui occupent des professions liées à de sérieux enjeux de sécurité, comme les camionneurs. Ces dépistages sont liés uniquement aux substances des catégories 1 et 2 de la DEA.

En l’absence de ces opérations de dépistage, tous les usagers de la route seraient plus en danger, plaide l’ATA.

« La légalisation de la marijuana par certains États a été liée à une hausse des collisions », dit l’organisation par voie de communiqué.

Dans une lettre envoyée aux départements des Transports (DOT), de la Justice et de la Santé et des Services sociaux, l’ATA dit croire qu’il est « critique pour la sécurité du public automobiliste et de tous les membres de l’industrie du transport que tout changement dans la loi soit accompagné de la permission explicite de dépister la marijuana chez les groupes liés à des enjeux de sécurité et sous réglementation du DOT. »