Selon l’ATRI, les transporteurs ayant mis en place des initiatives de recrutement spécifiques aux femmes ont davantage de conductrices
Selon la dernière étude de l’American Transportation Research Institute (ATRI), les transporteurs qui mettent en œuvre des initiatives de recrutement et de fidélisation des femmes ont un pourcentage plus élevé de conductrices (8,1 %) que ceux qui n’en mettent pas en œuvre (5 %).
L’image et la perception du secteur, la capacité de terminer la formation, la pénurie de stationnements pour camions, l’accès aux toilettes ainsi que le harcèlement et la discrimination fondés sur le sexe figurent parmi les défis identifiés.
L’ATRI a publié une nouvelle étude qui identifie des approches permettant d’augmenter le nombre de conductrices de camions qui entrent dans le secteur et y restent. Elle présente un plan d’action pour le secteur comprenant des mesures distinctes pour les transporteurs routiers, les écoles de formation de conducteurs de camions et les conducteurs de camions, toutes conçues pour rendre les carrières dans le secteur du camionnage plus attrayantes pour les femmes.

L’étude a montré que les femmes sont attirées par les carrières de chauffeur pour leur potentiel de revenus, soulignant le fait que la parité salariale entre les femmes et les hommes est beaucoup plus répandue dans le secteur du camionnage que dans d’autres domaines.
Les femmes s’inquiètent de l’utilisation des médias sociaux par certains jeunes conducteurs. Elles ont affirmé que certains nouveaux venus dans le secteur, en particulier les femmes, utilisent les médias sociaux pour communiquer leur position, la durée de leur séjour et ce qu’ils ou elles transportent. Les conductrices expérimentées estiment que partager leur position et ce qu’elles transportent est un comportement risqué qui pourrait entraîner des conséquences indésirables, comme le vol de cargaison, une attention non désirée ou du harcèlement.
Les vétérans du secteur ont suggéré de mettre l’accent sur la positivité et sur la formation sur les médias sociaux afin d’éviter toute utilisation inappropriée. Les politiques relatives aux médias sociaux sont également utiles et peuvent améliorer la sécurité des conducteurs.
Impossibilité d’accéder aux installations d’exercice
Le rapport a également révélé que les femmes étaient désireuses d’adopter des habitudes saines sur la route. L’impossibilité d’accéder à des installations d’exercice physique est le problème le plus fréquemment signalé par les femmes, puisque 42,2 % d’entre elles y sont confrontées quotidiennement. En outre, les conductrices ont souligné la nécessité de préparer les repas afin de limiter le grignotage et d’améliorer le régime alimentaire.
Le stationnement des camions a été classé comme le problème principal par les participants aux groupes de discussion. Plus de 41 % des conductrices ont du mal à trouver un stationnement tous les jours. Les femmes peuvent accroître leur sécurité personnelle dans les stationnements en amenant un chien, en ayant un copilote, en se garant dans des zones bien éclairées et en se renseignant à l’avance sur les stationnements.
Plus de 39 % des personnes interrogées ont eu du mal à accéder aux toilettes tous les jours.
Parmi toutes les raisons invoquées pour expliquer pourquoi il est plus difficile pour les femmes d’être conductrices de camions, 12,2 % des réponses concernaient l’accès aux toilettes et leur propreté. L’étude de l’ATRI s’est appuyée sur les commentaires de milliers de conducteurs de camions, de transporteurs routiers et d’écoles de formation de conducteurs de camions par le biais d’enquêtes, d’entretiens et d’un groupe de discussion de conductrices afin d’identifier les facteurs sous-jacents qui génèrent des défis, ainsi que des stratégies pour naviguer et surmonter ces obstacles à la réussite pour les conductrices.
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